Suite à un commentaire posté sur Amazon, je me devais d'éclaircir certains points, parfois un peu flou ou qui peuvent poser des questions.
Avant tout, voici le commentaire de Mugshue à propos de
Pamphlet contre un vampire de Sophie Jomain :
Le livre est de très mauvaise qualité surtout par rapport au prix et au nombre de pages les feuilles sont extrêmement fine au point qu'en déplaçant mon marque page une feuille s'est déchirée, d'un coté purement technique le livre est naze.
* Les papiers chez Rebelle :
Au tout début, nous utilisions du bouffant ivoire de 80g (romans publiés jusqu'en octobre 2012). Le papier était assez épais et un peu crème. Mais nous avons eu quelques déceptions chez l'imprimeur de l'époque et nous en sommes partis.
Après un passage éclair chez un autre imprimeur où nous avons été encore plus déçus, nous avons connu COPY-MÉDIA (basé à Bordeaux). Chez eux, nous avons d'abord utilisé 2 sortes de papier :
-> le bouffant ivoire de 80g (pour les romans jusqu'à 300 pages environ)
-> le papier ivory de 70g (pour les romans plus épais).
A présent, nous allons avoir un papier de 80g de même style que celui de 70g... Même couleur, même texture, même qualité.
Pourquoi deux sortes de papier ?
En fait, il faut savoir qu'un livre très fin ne permet pas vraiment d'écrire sur la tranche et comme nous avons la rose Rebelle, il nous faut un minimum de place. De plus, tous les imprimeurs jusqu'à présent nous ont conseillé d'éviter des tranches trop fines. Nous nous en tenons donc à rester autour des 2 cm de tranche.
L'idée, chez Rebelle, est d'avoir des romans à peu près similaires au niveau des épaisseurs, même s'ils n'ont pas le même nombre de pages. Du coup, vous pourrez avoir un roman de 200 pages aussi épais qu'un roman de 400 pages. Il ne faut pas se fier à l'épaisseur.
La qualité du papier ?
Pour répondre au commentaire ci-dessus, notre papier est de qualité. Il est peut-être fin et fragile, mais cela n'a rien à voir avec sa ça, a contrario des papiers blancs que l'on utilise pour les imprimantes, par exemple. Regardez les livres de la Pléïade : les feuilles sont fines comme du papier à cigarettes. Et pourtant, la
qualité est au rendez-vous.
Rapport épaisseur et longueur de textes ?
Nous avons choisi, chez Rebelle, un format assez petit (ils font environ 0,50 cm de plus en hauteur que les J'ai Lu semi-poche) afin de permettre à tous d'emmener vos romans préférés partout. Mais aussi pour éviter un poids trop lourd si le roman est trop gros.
Par contre, ce n'est pas parce qu'ils sont petits qu'ils doivent être à moins de 10 euros. En effet, nous avons une mise en page bien différente des J'ai Lu.
Comme j'ai "Sans orgueil ni préjugé" de Cassandra O'Donnel (et peut-être vous aussi, je vous le conseille en tout cas, si vous souhaitez une lecture légère et agréable !), voici pour exemple :
-> Sans orgueil ni préjugé, 254 pages = 8,90 euros
-> Les anges ont la dent dure, 300 pages = 18 euros.
Comme ça, ça paraît assez cher. Je vous l'accorde. Néanmoins, si nous parlons de caractères (les lettres et ponctuations dans le roman), nous avons un peu plus de 316 000 signes pour le premier et 470 000 pour le second.
* Pour KEL d'Andréa Schwartz, nous avons été obligés de réduire les marges pour éviter d'avoisiner les 22/23 euros. Eh oui, ce roman comporte plus de 958 000 signes... et nous avons fixé son prix à 19,90 euros.
Pour les livres, nous ne pouvons pas faire de rapport nombre de pages pour définir les prix. Un roman deux fois moins gros, ne sera pas deux fois moins cher...
Impression des livres ?
Enfin, et c'est le plus important (cela concerne toutes les petites et moyennes maisons d'édition) : nous ne pouvons pas être comparés aux grandes maisons d'édition qui impriment à des milliers ou des dizaines de milliers d'exemplaires : impression off-set. Les prix sont forcément différents.
Les impressions en petites quantités sont évidemment plus chères : impression numérique. Nous ne pouvons pas parler de toutes les petites et moyennes maisons d'édition, mais à chaque impression, cela ne monte pas à plus de 1 000 exemplaires à la fois (environ). Certaines maisons impriment juste quelques exemplaires (50, voire 100) pour "imprimer à la demande", d'autres maisons vont imprimer dans les 500 exemplaires (afin d'éviter le stock, ou de pouvoir rectifier les coquilles en tous genres qui restent)... Cela a un coût.
En règle générale, l'impression prend entre 15 et 20 % du prix du livre. A cela, il ne faut pas oublier les pourcentages donnés aux auteurs, distributeur (parfois diffuseur) et aux libraires.
Chez Rebelle, nous essayons jour après jour d'être au plus juste pour que les romans ne soient pas trop chers. D'ailleurs, nous ne dépassons pas les 20 euros, mais malheureusement, nous ne pourrons pas descendre plus bas pour l'instant. Un jour peut-être !
Et pour finir une petite explication en image ?
Précisions :
* Ces chiffres varient en fonction de plusieurs paramètres.
* Les diffuseurs et distributeurs ne sont pas obligatoires.
* Si l'éditeur fonctionne avec tous les partenaires son pourcentage sera plus proche des 15%.